La confession

Oser la confession, chemin de guérison

Le sacrement de réconciliation répond à un besoin. Il nous procure la paix du cœur, allège notre conscience sur laquelle pèse parfois une forte culpabilité.

La vie n’est possible que si nous savons pardonner, nous réconcilier avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu.

C’est d’abord une réconciliation entre Dieu et nous. Il nous aide à voir plus clair en nous, à faire la vérité sur nous-mêmes en exprimant nos péchés. Il nous donne aussi une force pour nous guérir et apporte un élan à notre vie chrétienne.

On éprouve la paix et la joie après s’être confessé.

Avoir une juste conception du péché

Le péché est toujours un manquement à l’amour :

  • -soit à l’amour qui nous vient de Dieu : refus d’accueillir cet amour, d’écouter sa parole et d’y conformer notre vie
  • -soit à l’amour envers le prochain et envers nous-mêmes.

Ces manquements à l’amour vont être plus précisément des manquements à la foi envers Dieu, à la charité envers le prochain et à l’espérance envers nous-mêmes et ils pourront se décliner de mille façons, en pensée, en paroles, par action et par omission.

L’Evangile ne parle pas d’abord du péché, mais du pardon. Il aborde le péché à partir de Dieu qui vient manifester sa miséricorde.

On se reconnaît pécheur non pas en se regardant mais en regardant l’amour de Dieu qui pardonne.

« Quand bien même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus car je sais combien il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui » (Thérèse De l’Enfant Jésus)

 

Préparation à la confession :

Dans la Bible à l’écoute de la Parole de Dieu, Dieu nous dévoile sa miséricorde et ne même temps notre péché. C’est à la lumière de l’amour de Dieu pour nous que nous saisissons que le péché est plus qu’une faute humaine.

Pour se préparer, on peut partir d’un texte de l’Evangile qui nous a touchés intérieurement ou faire un examen de conscience sur un aspect de notre vie, nos relations aux autres et avec Dieu.

Ce n’est pas seulement faire « son examen de conscience » en cherchant ses péchés. Il faut regretter ses péchés en comprenant qu’ils ont offensé Dieu. Il faut avoir une vraie « contrition » en reconnaissant que nous nous sommes éloignés de Dieu et que nous l’avons offensé. C’est enfin d’être décidé à prendre les moyens pour ne plus retomber dans le péché, c’est-à-dire à prendre des résolutions concrètes.

Méditer ma vie à la lumière de l’Évangile

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces.

Lorsque vous priez, dites « Notre Père… »
  • Est-ce que j’accueille Dieu comme un Père ? Ai-je pour Lui la confiance d’un enfant ? Est-ce que je passe du temps avec Lui (prière) ?
Votre Père du Ciel sait ce dont vous avez besoin.
  • Est-ce que je crois à l’amour de Dieu pour moi? Quelles sont mes réactions en face des événements douloureux de ma vie?
Si vous m’aimez, vous ferez ce que je vous commande.
  • Qu’est-ce que je cherche profondément : faire la volonté de Dieu ou faire ce qui me plaît ? Ma conduite s’inspire-t-elle de ce que dit Jésus dans l’Evangile ?
Faites ceci en mémoire de moi.
  • La messe du dimanche ? La Communion ?
« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés… Le Fils de l’Homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour vous servir… »
  • Ai-je l’esprit de service ? Dans ma vie familiale (conjoint, enfants, parents) ? Dans ma vie de travail (collègues, subordonnés, supérieurs) ?
  • Partout ailleurs ?
Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés…
  • Y a-t-il en moi un «  a priori » de bienveillance? Suis-je susceptible ? Suis-je rancunier ?
Ce que vous souhaitez que les autres fassent pour vous, prenez l’initiative de le faire pour eux…
  • Est-ce que je sais offrir de mon temps, de mon argent, de mon attention, de mon amabilité ?
Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent…
  • Quelle place l’argent tient-il dans ma vie ? La recherche du confort ? Comparer avec la place que je fais à Dieu et aux autres.
Heureux les artisans de paix…
  • M’arrive-t-il de susciter la zizanie (racontars, médisances, calomnies) ? Qu’ai-je fait pour que règne l’entente autour de moi ?
  • Selon ma situation et selon mes moyens, est-ce que je participe à l’effort pour plus de justice et de fraternité entre les hommes et entre les peuples ?
  • Suis-je respectueux des droits des autres (clients, créanciers, salariés, employeurs) ?
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu…
  • Suis-je persuadé de la pureté de mes désirs ? La mienne ? Celle des autres ?
Vous serez mes témoins.
  • Est-ce que je sers l’Eglise ou est-ce que je me sers de l’Eglise ?
  • Suis-je seulement un usager grognon, un usager passif ?
  • Suis-je un ouvrier de la moisson actif et accueillant ?
  • Quelle est ma participation active à la mission de l’Eglise : annonce de l’Evangile, présence au monde et attention aux plus petits, vie liturgique et sacramentelle ?

La rencontre avec un prêtre

La rencontre avec un prêtre nous aide à cette prise de conscience.

Le prêtre nous accueille avec simplicité. Il n’est pas là pour nous juger, mais pour être le visage du Christ dont le regard se pose sur nous avec un amour infini.

S’il ne nous connaît pas, il convient de nous présenter en quelques mots : notre prénom, notre situation familiale, sociale, professionnelle… Le sacrement que nous allons vivre s’enracine dans toute notre vie.

Puis nous demandons au prêtre de nous bénir :

« Bénissez-moi, mon Père, parce que j’ai péché »

Le prêtre peut répondre :

« Le Seigneur ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Que Dieu vous bénisse et que son Esprit nous éclaire l’un et l’autre pour célébrer le sacrement du Pardon »

Nous traçons tous les deux sur nous le signe de la Croix.

Je reconnais et exprime mes péchés.

Il ne faut pas cacher certaines fautes, car « si le malade rougit de découvrir sa plaie au médecin, la médecine ne soigne pas ce qu’elle ignore » (Saint Jérôme)

Le prêtre entre alors en dialogue avec vous quelques instants. Il s’agit d’un court entretien fraternel qui peut vous aider à faire le point dans votre vie, en lien avec ce que vous venez de déposer dans le secret du sacrement.

Puis, il vous propose une «pénitence», un acte symbolique pour signifier concrètement la vérité de la conversion de votre cœur : une prière, un acte de partage, effort pour sortir de moi-même et de mes habitudes, etc..
Vous prononcez alors un acte de contrition pour exprimer le regret du péché qui entrave votre vie.

Je reçois l’absolution

Après la prière, le prêtre étend les mains vers moi et dit :

« Que Dieu Notre Père vous montre sa miséricorde ; par la mort et la résurrection de son Fils, Il a réconcilié le monde avec Lui et Il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés : par le ministère de l’Eglise, qu’Il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, je vous pardonne tous vos péchés »

Le prêtre m’envoie vers mes frères :

“Heureux celui qui est pardonné, délivré de son péché. Réjouissez-vous dans le Seigneur. Allez en paix.”

Je peux répondre : « Béni soit Dieu, maintenant et toujours ».

Psaume 129 (130)

Des profondeurs je crie vers toi Seigneur, Seigneur écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière !
Si tu retiens les fautes Seigneur, Seigneur qui subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne.
J’espère le Seigneur de toute mon âme ; je l’espère et j’attends sa parole.
Mon âme attends le Seigneur plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Plus qu’un veilleur ne guette l’aurore, attends le Seigneur, Israël.
Oui, près du Seigneur est l’amour, près de lui abonde le rachat.
C’est Lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Pour en savoir plus sur le sacrement de pénitence et de réconciliation : consultez le site de l’Eglise catholique de France.