{"id":3194,"date":"2019-11-08T10:34:35","date_gmt":"2019-11-08T09:34:35","guid":{"rendered":"https:\/\/bonnenouvelle.pro\/psscc\/?post_type=ctc_location&p=3194"},"modified":"2023-11-26T16:49:04","modified_gmt":"2023-11-26T15:49:04","slug":"mercurey-notre-dame-de-lassomption","status":"publish","type":"ctc_location","link":"https:\/\/saintsymphorien.net\/emplacements\/mercurey-notre-dame-de-lassomption\/","title":{"rendered":"Mercurey – Notre Dame de l’Assomption"},"content":{"rendered":"
Avant le b\u00e2timent actuel d’un style roman de transition, il devait tr\u00e8s certainement exister un premier oratoire chr\u00e9tien. Mercurey est ainsi cit\u00e9 d\u00e8s le VIe si\u00e8cle dans l\u2019acte de fondation de l\u2019abbaye de Saint Marcel de Chalon, qui devait conserver des droits sur Mercurey jusqu\u2019\u00e0 la R\u00e9volution fran\u00e7aise.<\/p>\n
Au XIIe si\u00e8cle, c\u2019est donc tr\u00e8s probablement \u00e0 une reconstruction de l\u2019\u00e9glise, plus qu\u2019\u00e0 sa fondation, qu\u2019on assiste \u00e0 Mercurey. C\u2019est le temps o\u00f9, comme l\u2019\u00e9crit le moine de Cluny Raoul Glaber, la Chr\u00e9tient\u00e9 se couvre \u00ab d\u2019un blanc manteau d\u2019\u00e9glises \u00bb. Pour ne citer que les exemples les plus proches de Mercurey, rappelons qu\u2019au XIe si\u00e8cle sont \u00e9difi\u00e9s le clocher de l\u2019\u00e9glise de Saint-Martin-sous-Montaigu (qui sera repris au XVIe si\u00e8cle), la nef de l\u2019\u00e9glise Saint-Pierre de Mellecey ou encore l\u2019\u00e9glise de Cortiambles, l\u2019\u00e9glise Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Vaux et la Maison-Dieu de Givry.<\/p>\n
Avec son architecture ogivale, son clocher en plein cintre et ses deux nefs (une grande nef et une petite nef lat\u00e9rale), l\u2019\u00e9glise de Mercurey est quant \u00e0 elle plac\u00e9e sous le vocable de l\u2019Assomption de la M\u00e8re du Christ.<\/p>\n
Dans le ch\u0153ur, au XIIIe si\u00e8cle, on perce une large fen\u00eatre gothique dont l\u2019arc est en tiers point.<\/p>\n
Surtout, un fort remaniement intervient au XVe si\u00e8cle, comme en t\u00e9moigne encore la pierre scell\u00e9e dans un mur de la nef, marquant la cons\u00e9cration de l\u2019\u00e9glise, le 22 mars 1461, par Antoine Buisson, \u00e9v\u00eaque d\u2019Hippone, suffragant du cardinal Rollin, \u00e9v\u00eaque d\u2019Autun.
\nRien n\u2019indique en revanche le moment pr\u00e9cis o\u00f9 une coquille \u2013 qu\u2019on voit encore \u2013 fut sculpt\u00e9e sur un chapiteau de la chapelle de la Sainte Vierge, d\u00e9tail qui pourrait fort bien \u00e9voquer une halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.<\/p>\n
Avec les si\u00e8cles, les campagnes de travaux se succ\u00e8dent. On en trouve trace \u00e0 la fin du XVIe si\u00e8cle puis au milieu du XVIIe, \u00e9poque \u00e0 laquelle F\u00e9licit\u00e9 des Barres, dame d\u2019Etroyes et de Mercurey, fait \u00e9tablir une confr\u00e9rie du Saint-Rosaire dans une chapelle qu\u2019elle a fait construire et \u00e9difier \u00e0 ses frais en l\u2019\u00e9glise Notre-Dame de Mercurey.<\/p>\n
Au XVIIIe si\u00e8cle encore, le portail de l\u2019\u00e9glise est surmont\u00e9 d\u2019un \u0153il de b\u0153uf dont le vitrail repr\u00e9sente le P\u00e8re Etemel.<\/p>\n
Le XIXe si\u00e8cle ne sera pas moins prodigue en transformations : on r\u00e9pare l\u2019\u00e9glise sous le Premier Empire, en 1807, avant d\u2019entamer, en 1867, des travaux de reconstruction du beffroi dans le clocher, les bois supportant les cloches se trouvant dans le plus mauvais \u00e9tat.<\/p>\n
Enfin, dans les ann\u00e9es 1880, on construit une nouvelle et vaste sacristie, en grande partie dans le but de consolider le mur du ch\u0153ur qui se trouvait alors l\u00e9zard\u00e9.<\/p>\n
Autant d\u2019\u00e9volutions qui t\u00e9moignent \u00e0 leur mani\u00e8re de la vie de l\u2019\u00e9glise Notre-Dame, au coeur d\u2019une commune viticole qui, \u00e0 la faveur de la fusion de Mercurey et de Bourgneuf-Val-d\u2019Or, compte, avec celle de Touches, deux \u00e9glises d\u00e9cid\u00e9ment remarquables.<\/p>\n
Notons qu\u2019\u00e0 l\u2019int\u00e9rieur se trouve une statue de Saint Vincent, patron des vignerons. Le fond de l\u2019abside, est occup\u00e9 par un grand retable en ch\u00eane d\u2019\u00e9poque Louis XV. Deux cloches se trouvent dans le clocher, dont la plus petite (1579) est class\u00e9e.<\/p>\n
D’apr\u00e8s un article de Gilles Platret publi\u00e9 dans Marcher ensemble n.42, mars 2007.<\/em><\/p>\n