{"id":5679,"date":"2020-03-19T11:29:58","date_gmt":"2020-03-19T10:29:58","guid":{"rendered":"https:\/\/saintsymphorien.net\/?p=5679"},"modified":"2022-08-31T16:29:27","modified_gmt":"2022-08-31T14:29:27","slug":"pourquoi-la-confession","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/saintsymphorien.net\/pourquoi-la-confession\/","title":{"rendered":"Pourquoi la confession"},"content":{"rendered":"
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\nPOURQUOI OSER LA CONFESSION\u00a0?<\/h2>\n
CHEMIN DE GUERISON<\/h2>\n<\/blockquote>\n
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Propos retenus d\u2019une journaliste qui pose sans complexe les questions que beaucoup n\u2019osent pas poser.<\/h4>\n
C\u2019est vers l\u2019Abb\u00e9 Christian Venard qu\u2019elle a os\u00e9 le faire.<\/p>\n
L\u2019abb\u00e9 Venard aum\u00f4nier militaire depuis 1998, une fonction qui l\u2019a conduit notamment \u00e0 accompagner les troupes fran\u00e7aises dans plusieurs op\u00e9rations ext\u00e9rieures.\u00a0Il est actuellement aum\u00f4nier de la R\u00e9gion de Gendarmerie Aquitaine. Parall\u00e8lement, on peut lire ou \u00e9couter\u00a0ses chroniques dans la revue\u00a0Parole et Pri\u00e8res, ainsi que sur la chaine KTO.\u00a0Il est l\u2019auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels on peut citer \u00ab\u00a0Un pr\u00eatre \u00e0 la guerre\u00a0\u00bb paru aux \u00e9ditions Tallandier et\u00a0son dernier livre \u00ab La Saintet\u00e9 de A \u00e0 Z, dopez votre vie spirituelle\u00a0\u00bb est paru aux \u00e9ditions Art\u00e8ge.<\/p>\n
Mes p\u00e9ch\u00e9s int\u00e9ressent-ils vraiment Dieu\u00a0?<\/strong><\/h4>\n
\u00ab\u00a0Dieu est amour. Il n\u2019est absolument pas indiff\u00e9rent \u00e0 ce que nous faisons ou nous ne faisons pas. Toute pens\u00e9e et toute parole l\u2019int\u00e9ressent. Le p\u00e9ch\u00e9 est ce qui nous ab\u00eeme. Comment Dieu pourrait-il \u00eatre d\u00e9sint\u00e9ress\u00e9 quand ses enfants bien-aim\u00e9s se d\u00e9truisent en permanence ? C\u2019est pour cela que le confesseur doit faire bien comprendre que chaque p\u00e9ch\u00e9, m\u00eame s\u2019il concerne d\u2019autres personnes, affecte ma relation \u00e0 Dieu, et que Dieu veut la r\u00e9tablir.\u00a0\u00bb<\/p>\n
Pourquoi donc passer par un pr\u00eatre ? C\u2019est une invention de l\u2019\u00c9glise. Il n\u2019en est pas question dans la Bible.<\/strong><\/h4>\n
En fait, dans les \u00c9vangiles, J\u00e9sus confie bien \u00e0 ses ap\u00f4tres (et donc \u00e0 leurs successeurs) le soin de lier ou de d\u00e9lier les p\u00e9ch\u00e9s : \u00ab Ceux \u00e0 qui vous remettrez les p\u00e9ch\u00e9s, ils leur seront remis. \u00bb (Jn 20, 23). Refuser la m\u00e9diation du pr\u00eatre, n\u2019est-ce pas dans le fond refuser d\u2019une certaine mani\u00e8re l\u2019Incarnation, le principe de m\u00e9diation, et enfin le sacerdoce lui-m\u00eame ?<\/p>\n
Le fait d\u2019objectiver mon p\u00e9ch\u00e9, et surtout d\u2019aller le confier \u00e0 Dieu par l\u2019interm\u00e9diaire du pr\u00eatre, me fait sortir de la spirale vicieuse de la culpabilit\u00e9, pour entrer dans la d\u00e9marche vivante du pardon !<\/h5>\n
Le pr\u00eatre est un homme comme les autres : je pr\u00e9f\u00e8re \u00eatre en relation directe avec Dieu. Il n\u2019y a que Dieu qui puisse pardonner les p\u00e9ch\u00e9s.<\/strong><\/h4>\n
C\u2019est tr\u00e8s vrai : Dieu seul peut pardonner les p\u00e9ch\u00e9s. Et nous le voyons bien quand J\u00e9sus, \u00e0 la grande stup\u00e9faction des juifs de son \u00e9poque, ose dire : \u00ab Je te pardonne tes p\u00e9ch\u00e9s \u00bb, \u00e0 tel ou tel dans les \u00c9vangiles (Lc 5, 17-26).<\/p>\n
Mais nous voyons bien que, par l\u2019institution des sacrements, ce m\u00eame J\u00e9sus a voulu d\u00e9l\u00e9guer \u00e0 son \u00c9glise et \u00e0 ses pr\u00eatres le \u00ab pouvoir \u00bb de transmettre sa gr\u00e2ce \u00e0 ceux qui viendraient la leur demander.<\/p>\n
Cela dit, dans chaque sacrement, c\u2019est bien J\u00e9sus qui agit directement \u00ab \u00e0 travers \u00bb la personne du pr\u00eatre.<\/p>\n
Quand le pr\u00eatre dit \u00e0 la messe : \u00ab Ceci est mon corps livr\u00e9 pour vous \u00bb, c\u2019est bien au nom m\u00eame du Christ qu\u2019il parle. Et quand, dans la confession, il dit : \u00ab Et moi, je te pardonne tous tes p\u00e9ch\u00e9s \u00bb, c\u2019est aussi au nom m\u00eame de J\u00e9sus. L\u2019unique m\u00e9diateur entre Dieu et les hommes, c\u2019est J\u00e9sus. Et ce m\u00eame J\u00e9sus a voulu s\u2019associer d\u2019autres hommes, comme participant de son unique m\u00e9diation.<\/p>\n
C\u2019est humiliant et ali\u00e9nant de se confesser \u00e0 un pr\u00eatre. Et puis, c\u2019est curieux d\u2019aller confier ses secrets les plus intimes\u00a0\u00e0 un homme qui est aussi faillible que moi, sinon davantage.<\/strong><\/h4>\n
Cela, je le comprends tr\u00e8s bien, puisque moi-m\u00eame pr\u00eatre, quand je dois aller me confesser, je peux le ressentir\u2026Ce n\u2019est pas toujours tr\u00e8s dr\u00f4le d\u2019aller dire devant un autre nos mis\u00e8res ! Cette forme d\u2019humilit\u00e9, en fait, est aussi salutaire pour nous. Dans une des paraboles de J\u00e9sus, faut-il rappeler que c\u2019est le publicain, humble, qui est pardonn\u00e9 ? \u00ab Car quiconque s\u2019\u00e9l\u00e8ve sera abaiss\u00e9, et celui qui s\u2019abaisse sera \u00e9lev\u00e9. \u00bb (Luc 18, 9-14). On peut toujours imaginer que J\u00e9sus confie ce minist\u00e8re \u00e0 des anges, pourquoi pas ? Mais non, pr\u00e9cis\u00e9ment il a voulu confier son \u00c9glise, ses sacrements, depuis le d\u00e9but, \u00e0 de pauvres hommes. Et dans le fond, aller se confier \u00e0 un pr\u00eatre, lui aussi pauvre p\u00e9cheur, n\u2019est-ce pas la confiance de trouver justement quelqu\u2019un qui partage avec moi cet \u00e9tat de p\u00e9cheur et donc qui peut encore mieux me comprendre ?<\/p>\n
\u00c7a ne sert \u00e0 rien de r\u00e9p\u00e9ter inlassablement les m\u00eames peccadilles sans int\u00e9r\u00eat. De toute fa\u00e7on, on sait bien qu\u2019on va recommencer les m\u00eames erreurs !<\/strong><\/h4>\n
Quelle chance, ch\u00e8re ami(e) si vous n\u2019avez jamais que des peccadilles \u00e0 vous reprocher ! Mais votre r\u00e9flexion ne prend pas en compte un \u00e9l\u00e9ment pourtant assez saisissant : Dieu est parfait et ne peut supporter en nous le p\u00e9ch\u00e9\u2026 m\u00eame infime ! Prenons deux images. Un seul grain de poussi\u00e8re sur une vitre plac\u00e9e au soleil vient en g\u00e2cher la propret\u00e9 ; ou bien, un petit oiseau peut voler tr\u00e8s haut dans le ciel, mais un seul petit fil attach\u00e9 \u00e0 l\u2019une de ses pattes le prive de la possibilit\u00e9 de monter plus haut.<\/p>\n
C\u2019est pourquoi nous essayons, \u00e0 la suite du Christ, d\u2019\u00eatre saints avec Dieu, c\u2019est-\u00e0-dire sans p\u00e9ch\u00e9 (m\u00eame minuscule !). Sur ce chemin de la perfection, quotidiennement, jusqu\u2019\u00e0 notre dernier jour, nous serons confront\u00e9s \u00e0 notre faiblesse, \u00e0 notre \u00e9tat de p\u00e9cheur. Dans ce beau sacrement, qui va de pair avec l\u2019eucharistie, J\u00e9sus vient pr\u00e9cis\u00e9ment nous aider \u00e0 lutter contre nos mauvais penchants ; il vient nous fortifier dans le combat spirituel. Or ce qui est demand\u00e9 au baptis\u00e9 dans ce combat, ce n\u2019est pas de n\u2019\u00eatre jamais bless\u00e9 ; c\u2019est d\u2019avoir le courage (comme le fils prodigue) de se relever et de repartir au combat. Rappelons-nous toujours la parole du Christ : \u00ab Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de m\u00e9decin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les p\u00e9cheurs \u00bb (Mc 2, 17). Gardons-nous surtout de nous croire bien portants !<\/p>\n
Justement, je ne vois pas de quoi j\u2019irais me confesser. Je n\u2019ai rien \u00e0 me reprocher.<\/strong><\/h4>\n
Surtout ne bougez pas, je viens me mettre \u00e0 genoux devant vous, vous devez \u00eatre la Sainte Vierge !<\/p>\n
Sinc\u00e8rement : quel orgueil pour oser affirmer cela, quand la Sainte Bible, la Parole de Dieu affirme que le juste lui-m\u00eame p\u00e8che sept fois par jour ! (Pr 24, 16). Saint Jean va plus loin encore en \u00e9crivant : \u00ab Si nous disons que nous sommes sans p\u00e9ch\u00e9, nous nous abusons nous-m\u00eames, et la v\u00e9rit\u00e9 n\u2019est point en nous \u00bb (1 Jn 1, 8).<\/p>\n
Aujourd\u2019hui, les gens vont plut\u00f4t chez le psy !\u00a0<\/strong><\/h4>\n
Eh bien, ce n\u2019est pas faux ! De fait, il y a aussi dans la confession un aspect psychologique. En effet, les sacrements s\u2019adressent \u00e0 l\u2019homme tout entier, corps, esprit et \u00e2me. Dans le sacrement de r\u00e9conciliation, faire sortir de nous le p\u00e9ch\u00e9, par la verbalisation, permet son objectivation et offre un apaisement bien connu des psychoth\u00e9rapeutes.<\/p>\n
Reconna\u00eetre cette dimension \u00ab psy \u00bb, ce n\u2019est pas pour autant diminuer la port\u00e9e spirituelle la plus profonde du sacrement qui est bien l\u2019effacement de nos p\u00e9ch\u00e9s et la gu\u00e9rison int\u00e9rieure de notre \u00e2me. Alors en effet, la d\u00e9saffection actuelle de ce sacrement conduit sans doute beaucoup de chr\u00e9tiens vers les psys. Et pourtant, jamais un psy ne vous dira : \u00ab Je te pardonne tous tes p\u00e9ch\u00e9s. \u00bb.<\/p>\n
Faire croire aux gens qu\u2019ils sont pardonn\u00e9s, apr\u00e8s quelques Ave et Pater, les pousse \u00e0 recommencer juste apr\u00e8s !<\/strong><\/h4>\n
D\u2019abord, ce ne sont pas quelques Pater ou trois Ave qui effacent les p\u00e9ch\u00e9s. C\u2019est la puissance du Christ et seulement elle qui le peut ! C\u2019est dans la mort et la r\u00e9surrection du Christ que se trouve la puissance de la mis\u00e9ricorde divine, et nulle part ailleurs.<\/p>\n
\nEn outre, si je vais me confesser avec l\u2019id\u00e9e de ne rien changer dans ma vie et de recommencer aussit\u00f4t les m\u00eames p\u00e9ch\u00e9s, alors, cette confession risque fort de ne pas valoir grand-chose, car il y manquera un \u00e9l\u00e9ment essentiel : le d\u00e9sir de tout faire pour \u00e9viter le p\u00e9ch\u00e9.<\/h3>\n<\/blockquote>\n
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