10 Octobre 2021 Jour de fête

Ce jour du 10 octobre 2021, c’est la fête en notre Paroisse.

 

Messe en familles – Envoi en mission des bénévoles – Accueil des nouveaux arrivants –

Nous allons aussi nous réjouir avec Françoise Noble qui va nous relater ses 25 années au cœur de la Paroisse pour en rendre grâce et nous tourner tous ensemble vers l’avenir.

INTÉGRALITÉ DU MESSAGE DE FRANÇOISE NOBLE

Chers frères et sœurs,

Voici que s’achèvent 25 années remplies de services, de responsabilités et de missions en Christ, au sein de la paroisse St Symphorien en Côte Chalonnaise.

Tout a commencé en 1995, suite au décès de papa. Mes enfants bacheliers prenant leur envol, je reviens sur la paroisse de Mercurey, mon village natal, afin d’être proche de maman.

Fidèle aux messes dominicales à l’église de Touches, j’entends que le Seigneur m’appelle. Très vite je me trouve rejoindre la chorale, l’équipe du repas paroissial et les sacristains. D’emblée je trouve la joie de partager la prière par le chant, la participation aux services des différentes équipes.

Ce furent à cette époque six années de liturgie en Latin avec l’abbé Rodde où je découvrais un grand respect du sacré ; six années qui se terminèrent par l’organisation de ses 20 ans de sacerdoce.

En 2001, le père Jean Degueurce est nommé curé de Mercurey et de la Vallée des Vaux. Avec quelques laïcs, nous l’avons entouré du mieux possible. À sa demande j’ai pris la responsabilité de l’accueil et des registres paroissiaux ; j’ai commencé à participer aux rencontres de l’Équipe d’Animation Pastorale et du Conseil Paroissial aux Affaires Économiques de Givry et Mercurey, en vue de la prochaine grande paroisse. Le père Degueurce m’a appris à aimer la Liturgie des Heures, en particulier la prière des Laudes accompagnée chaque matin à la Cithare. Nous partagions également avec lui la lectio divina chaque semaine. C’était un émerveillement de côtoyer un homme qui vivait de la Parole de Dieu et qui nous disait : « Il faut la manger cette Parole ! ».

Imprégnée du chant liturgique en paroisse et inscrite à l’association nationale des chanteurs et chorales liturgique de France, « Les Ancolies », j’organise avec les choristes et chefs de chœurs des paroisses du diocèse. 13.000 choristes se retrouvent tous les 4 ans en vivant un rassemblement intergénérationnel de chœurs liturgiques. En 2004, ce rassemblement eut lieu à Mulhouse, et en 2007 et 2011, à Lourdes.

Je rejoins pendant dix années les pèlerinages de Lourdes en hospitalière auprès des malades avec les paroissiens et le diocèse d’Autun. Je fus très marquée par cette démarche d’abandon de soi. J’étais bouleversée par la foi qui habitait la démarche de purification aux piscines, où chacun demandait la guérison corporelle et intérieure, en priant Marie et son fils Jésus grâce au chapelet.

En 2002 le père André Auduc est nommé à Givry. La réunion des paroisses de Mercurey et de Givry se confirme. Prise entre les deux, je fais connaissance des paroissiens des 13 clochers. Les rencontres furent animées : les opinions étaient bien trempées, chaque clocher avait son histoire propre qu’il fallait écouter, etc. J’ai essayé d’être toujours attentive, mais s’il ne fut pas toujours simple d’unir les bonnes volontés et d’unifier les objectifs de chaque clocher, j’ai aimé vivre au milieu de toutes ces personnes si différentes, ou chacun cherchait le meilleur pour construire cette grande paroisse.

En Janvier 2004, je prends ma retraite professionnelle. 25 années à mon compte dans le métier de tapissière décoratrice. J’ai profondément aimé ma profession. Je me suis épanouie dans l’accomplissement de belles œuvres qu’accompagnaient de si nombreuses rencontres, et de grands moments d’amitiés.

À Pâques 2004, le père André Auduc, avec une patience bienveillante et une ténacité confiante, m’invite à rejoindre l’accueil à Givry, qui devenait le centre de la grande Paroisse qui allait s’appeler désormais St Symphorien en Côte Chalonnaise et dont le père André Auduc allait être le premier curé. J’avais 17 ans de moins et j’étais pleine d’énergie : rien ne m’arrêtait ! Difficultés ou pas, j’avais à cœur de travailler à l’unité de la paroisse en veillant à aimer mon prochain comme Jésus nous a aimés. Une force de foi était en moi, dont Dieu seul était le Maître.

En 2005 le père Auduc me propose une formation à l’accueil et à l’écoute qui sera suivie d’une formation à l’accompagnement de la célébration des funérailles et de l’accompagnement des familles en deuil, sur 3 années. Une belle aventure, étonnante… Étais-je faite pour cela ? Mais quand Dieu appelle, ne donne-t-il pas les capacités dont nous avons besoin pour remplir la mission ? À nous de savoir les accepter et de les faire grandir, ce que j’essaye de faire depuis 2009, en témoignant de l’Espérance chrétienne en la vie Éternelle. Une mission qui m’épanouit lorsque je me trouve porter la Parole de Dieu pour la déposer dans le cœur des personnes présentes dans l’assemblée.

Sachant travailler avec l’outil informatique, Anne Avarguès me transmet alors le poste du secrétariat de la grande paroisse, et me voilà en train de travailler avec tous les groupes, services et mouvements qui l’animent. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne s’ennuie jamais, car on ne fait jamais la même chose. On s’occupe des obsèques, pour, quelques minutes plus tard, donner des renseignements pour un mariage ou un baptême.

Nous n’avions pas de site à l’époque. L’information passait par les affichages sur les églises de chaque clocher ; la distribution par une personne de chaque village, et sur le Marcher Ensemble. Ce que j’appréciais énormément, c’était ce contact humain : apprendre à se connaître, avoir des échanges avec des gens tellement différents…, Je peux dire que j’ai noué de très belles amitiés.

La même année, le trésorier arrête sa fonction, et me voilà à remplir les feuilles de payes de la femme de ménage, à prendre contact avec l’économe du diocèse. Là encore, beaucoup de choses à apprendre, mais c’est très motivant de se sentir utile, de pouvoir assurer ce service paisiblement et joyeusement, et porter ainsi un fruit de charité pour l’Église et pour la communauté que nous composons tous.

En 2005 est nommé le père Pierre Baroin à Mercurey. Tout fonctionnait alors en binôme entre Touches et Givry.

Très convivial, jovial, accueillant, disponible il faisait bon de vivre autour de lui ces moments de rencontre. À la fin de chaque baptême, une photo polaroïd était jointe en souvenir, et pour terminer surprise un papillon s’envolait. Encore aujourd’hui des familles me le rappellent. J’étais en admiration devant son écriture à la plume appliquée et soignée sur les registres paroissiaux.

En 2008 est nommé le père Alain Dumont à Givry. Il ne tenait pas à tout bouleverser : une année d’observation de fonctionnement de la paroisse pour lui, nous nous observions l’un l’autre pour apprendre à nous connaître et prendre le meilleur chemin pour continuer à faire grandir la communauté paroissiale.

Michèle Chofflet, qui m’a beaucoup appris, nous quitte pour raison de santé. Nous restons deux à l’accueil avec Annie Dupuis. Trop juste pour tout assurer. Je propose à Geneviève Montani de venir s’occuper des registres et assurer des heures de permanence. Nous étions trois et quelques années plus tard Françoise Comarteau nous a rejoints, puis Dominique Jailloux pour la feuille d’annonces, Catherine Dessertaine pour le catéchisme et Catherine Fèvre en présence à l’accueil. J’ai eu à cœur de mettre en place un service d’accueil efficace, chaleureux, bienveillant et fraternel. Que de bons moments vécus ensemble, de partage, de fous rires, d’aide mutuelle ; bref : d’amour partagé en Christ.

L’Esprit d’une grande ouverture de l’Église s’installe sur la paroisse. Le moment était venu de trouver un responsable pour chaque mission, afin que chacun ait ses repères et trouve sa place.

Par exemple, nous avons cherché à faire en sorte de mettre en place un à deux sacristains pour chaque clocher, afin d’accueillir les fidèles et préparer les offices dans nos églises de village. Pour le père Alain, la liturgie était précieuse et essentielle pour puiser en Jésus la vie de foi qui nous unit. Des équipes liturgiques se sont formées pour nous permettre de mieux participer aux célébrations dominicales. Il y eut des rencontres pour apprendre à formuler la Prière Universelle ; à vivre de la Parole de Dieu ; apprendre à la lire clairement pour la transmettre pendant les offices. J’ai toujours veillé à ce que chacun trouve sa place dans la vie liturgique de notre communauté.

À cette époque, tout s’accélère pour chaque mission ; Il fallait suivre ! Mais en essayant d’être toujours bienveillante et patiente — mais aussi avec la détermination qui me caractérise ! —, je suis arrivée à prendre le rythme. Un dépliant s’est mis en place pour que chaque mouvement avec son responsable soit facilement identifiable.

Dans ces 10 années, je me suis sentie en grande communion avec le père Alain et les paroissiens. Avec son charisme, le père Alain savait nous mettre sur le droit chemin, délicatement, mais avec assurance ; jamais de critique, une bienveillance à toute épreuve, toujours à relever son prochain. Combien de fois, dans ses homélies, ils nous à répété ce qu’était la gratitude ; l’importance de s’aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés ; de se prendre tels que l’on est, tous créés à l’image de Dieu. Il m’a semblé que régnait une belle atmosphère de vie fraternelle et d’ouverture les uns aux autres dans la lumière du Christ Ressuscité.

Il y eut aussi la création du site paroissial, la rénovation du rez-de-chaussée de la cure de Givry pour pouvoir mieux accueillir les différents groupes et activités ; les murs se sont parés de photos ; les groupes de partage d’évangile, de répétitions de chants, de catéchismes, se succédaient. Dans la force de l’Esprit, et avec des parents-relai dans chaque village, nous mettions beaucoup d’énergie pour proposer le catéchisme aux enfants, pour rencontrer les parents : « Venez voir ! ». Plusieurs familles ont redécouvert la joie de croire à cette occasion. Il y avait les rencontres de La Vie est Belle avec beaucoup de jeunes, avec toujours au moins six papas pour répondre à leurs questions, et avec, en fin de troisième, l’objectif de la confirmation. Sans oublier les Parcours Alpha, avec toujours un grand nombre de participants dont beaucoup ont intégré la vie paroissiale.

Les Soirées Bible nous ont permis de mieux connaître l’histoire de la bible, de façon passionnante et tellement enrichissante : nous apprenions à scruter les Écritures, et surtout à vivre dans notre chair l’amour du Christ ressuscité. Et maintenant, nous pouvons poursuivre cette découverte avec le Père Alain en suivant ses tutoriels sur Internet, si précieux pour grandir toujours plus dans la foi.

Et puis il y eut les voyages en Terre Sainte, qui ont apporté beaucoup d’amitiés entre paroissiens, toujours plus unis en Christ. Le voyage à Rome.

Chaque année depuis 2005, le repas paroissial apportait cette convivialité fraternelle ou toute la grande paroisse aimait se retrouver.

J’étais au milieu de tout ce monde que j’aimais. Je pense à tous les moments que j’ai pu partager en passant beaucoup de temps au téléphone avec des personnes qui ont besoin de parler ou d’être écoutées. Il y a eu aussi des moments douloureux, qui ont fait grandir ma foi.

Je me suis donnée avec tout mon cœur pour la paroisse, avec toute la disponibilité dont j’étais capable, Et j’ai tellement reçu !

En 2018 est nommé le père Jean-Michel Payeur curé à Givry. J’ai toujours trouvé génial de travailler avec les prêtres. Ils m’ont appris beaucoup de choses et nous font tous grandir ; chacun à sa façon, avec de grandes différences de fonctionnement. Il faut être malléable pour s’adapter à ce qu’ils nous demandent, mais j’ai toujours eu à cœur de leur facilité la tâche, du mieux que j’ai pu, avec mon tempérament. Je suis en tous les cas heureuse d’avoir participé avec le père Jean-Michel à la création du nouveau magazine paroissial Symphonew 2021.

Dès 2019, je me suis préparée à laisser mon poste : le moment venu, il est toujours souhaitable de laisser la place pour favoriser un nouveau départ, avec d’autres paroissiens qui s’engagent. De sorte qu’aujourd’hui, je me retire de cette responsabilité.

Je suis convaincue que notre paroisse poursuivra sa croissance par d’autres façons d’évangéliser et d’autres manières de travailler. Plusieurs rencontres ont eu lieu pour se familiariser avec l’organisation de la paroisse, et j’ai eu à cœur de transmettre les différentes missions dont j’avais la charge.

Le Covid est arrivé en mars 2020… difficile de partir pendant toute cette période, et j’ai dû attendre la fin du mois d’août de cette année pour entériner cette décision, paisiblement parce que préparée en Christ.

Merci de ce que nous avons construit ensemble au nom du Christ. Merci de m’avoir soutenue et supportée, et merci aussi de m’avoir fait grandir dans la foi et dans la charité.

Croyez bien que je ne resterai pas sans rien faire ! Ce sera simplement différent. Il s’agira pour moi de toujours aller à la rencontre des personnes extérieures de la paroisse et être à leur écoute au nom du Christ. Le Seigneur m’ouvre beaucoup de voies : à moi de faire des choix. Je pourrai davantage scruter la Bible, la vivre encore plus que je ne pouvais le faire. Profitez de ma famille, de mes enfants et petits enfants que j’irai rejoindre plus facilement avec Jean-Pierre, mon époux. Je voudrais ici particulièrement le remercier d’avoir été si conciliant et patient pendant tout ce temps que je passais à la Maison Paroissiale et dans nos églises. Lui-même d’ailleurs a participé très activement à l’entretien de l’espace vert de la maison paroissiale avec toute sa compétence de jardinier professionnel.

Je ne quitte évidemment pas ma paroisse qui m’est si chère. Je me retire simplement du secrétariat et de certaines de mes nombreuses missions afin de laisser la place à de plus jeune. Avec l’accord du père Jean-Michel, je garde la responsabilité des funérailles.

J’aimerais pour terminer nous inviter à chanter ensemble le Notre Père, cette si belle prière que Jésus nous a apprise ; ainsi que le Je vous salue Marie pour remercier des grâces reçues et partagées.

Que le Seigneur nous bénisse tous ; qu’Il nous tienne dans sa paix et dans son Amour. Encore merci à chacun.

Un bel élan d’applaudissements à conclu ce témoignage.

À l’issu de la Célébration, un apéritif était offert dans le jardin de la maison paroissiale où le Père Jean Michel a remis la cagnotte faite par les paroissiens.

AVEC LES REMERCIEMENTS DE TOUS ET DE CHACUN

 

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