Agression de catholiques en pleine rue à Paris

Indigné, après l’agression de catholiques en pleine rue, le 29 mai 2021, l’Archevêque de Paris, Monseigneur Aupetit, nous fait (re)découvrir « la Lettre à Diognète »

Samedi 29 mai 2021, le diocèse de Paris organisait une marche de prière en mémoire des martyrs catholiques de la Commune (1871). Cette marche a été interrompue en raison d’une contre-manifestation d’extrême gauche qui a donné lieu à plusieurs incidents violents. Plusieurs fidèles ont été blessés et l’un d’eux a dû être hospitalisé.

Dans une tribune du Figaro (voir l’article sur internet), Monseigneur Aupetit condamne cette agression. Il fait référence à la Lettre à Diognète, écrite à la fin du 2ème siècle dans un contexte de persécution, texte qui, selon lui, pourrait bien convenir aux martyrs de la Commune :

«Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du Ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On les méprise, et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. On les insulte et ils bénissent.»

Les lectures des messes du mois de mai nous ont conduits à parcourir les chapitres 14 à 17 de l’Evangile selon saint Jean (voir notamment la lecture de l’Evangile du dimanche 16/05, Jean 17, 11b-19 : «Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. (…) De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.»

Dans le prolongement de l’Evangile selon saint Jean, c’est peut-être l’occasion de (re)découvrir la Lettre à Diognète, et particulièrement son chapitre 6, sur la place des chrétiens dans le monde (voir l’article de Jacques Tyrol dans le journal La Croix du 13/01/2018 sur internet :

« Selon l’auteur de cette lettre, les chrétiens s’efforcent ou doivent s’efforcer de rompre avec les manières du monde : soif de pouvoir, d’argent, etc. Au cœur de la vie quotidienne qu’ils partagent avec leurs semblables, il affirme qu’ils mènent ou qu’ils se doivent de mener un combat spirituel destiné à faire advenir le Royaume, qu’ils doivent tout mettre en œuvre pour que le monde soit davantage accordé au dessein de vérité, de justice et de paix de Dieu. C’est à cette seule condition que leur vie peut ouvrir au « mystère » qui consiste à connaître Dieu. Une expérience que l’homme n’aura, selon cet auteur, jamais fini de contempler ni de chercher à mieux comprendre ».

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